À en croire les médias courants au Canada ces derniers jours :
La crise de logement : c’est la faute de l’immigration.
La crise du système de santé : c’est la faute de l’immigration.
Le déclin de la langue française : c’est la faute de l’immigration.
Les inégalités entre les sexes : c’est la faute de l’immigration.
Ainsi, face à l’inflation croissante et à la dégaradation de la qualité de vie du citoyen et citoyenne ordinaire, le bouc émissaire est montré du doigt. C’est le voisin et la voisine d’à-côté, celui et celle qui sont encore plus infortunées que soi … celui et celle qui ont la peau basanée et un accent audible. En réalité, ce sont les étudiant.es étrangères qui financent plus de 50% de l’infrastructure des universités canadiennes. Pour rappel, Immigration-Canada leur accorde un visa étudiant seulement s’ils ont 40.000 $ minimum dans leur compte en banque pour chacune de leur année d’études. De même, ce sont les travailleur.es non permanent.es qui font les emplois qu’aucun Canadien ne daigne faire. D’ailleurs, ces débats arrivent en ce moment précis où ces derniers se sont mobilisés pour exiger de meilleures conditions de travail.
Mais à regarder de plus près, le bouc émissaire dissimule à peine des figures autrement plus puissantes, celles des institutions financières, des corporations transnationales, des oligarchies et des monopolies qui font profits indécents, et ce, avec la complicité des élites de l’État … pour une part du gâteau.