Je suis ravie que l’historien et militant Maâti Monjib ait été libéré.
Profitons de cette victoire pour apporter notre soutien aux détenu.es politiques au Maroc. Pour rappel, les militants du Hirak Rif sont toujours derrière les barreaux.
De même, ayons une pensée envers les femmes. Il est généralement admis que les prisonniers politiques au Maroc – et ailleurs – sont en majorité des hommes. C’est vrai, selon la vision masculine du monde. Si on considérait les femmes comme des êtres humains à part entière, on verrait tout de suite que la majorité écrasante des personnes prisonnières sont des femmes. Tout être humain de sexe féminin est assigné à la résidence familiale, et ce, à perpétuité. Certes, avec des mises en liberté provisoire plus ou moins régulières, dépendamment des familles. Néanmoins, la définition de la détention politique doit être revue. La prison politique, c’est l’espace où des femmes et des hommes sont privés de leur liberté à cause de leurs activités politiques au sens classique du terme. Mais c’est également l’espace familial, où des femmes sont privées de leur liberté personnelle et de leur liberté de circulation à cause de leur sexe.