Le 29 décembre 2020, l’historien et militant des droits humains marocain Maâti Monjib a été arrêté à Rabat. Il est rentré dans un restaurant en plein centre ville de Rabat, quand huit policiers en civil l’ont appréhendé. Il a été aussitôt incarcéré, pour un soi-disant blanchiment d’argent.
Parmi d’autres, des mois auparavant, le journaliste d’investigation Omar Radi a été arrêté pour un soi-disant viol, tandis que la journaliste Hajar Raïsssouni – libérée depuis – a été arrêtée pour un soi-disant avortement illégal.
L’élite dirigeante poursuit une politique double : d’une part, punir les voix libres du pays ; et d’autre part, en servant d’exemples, ces incriminations visent à réduire les citoyens et citoyennes en sujets dociles.