La mère du sultan Abi al-Hassan, dont le nom n’a pas été retenu par les historiens, est intervenue dans la sphère politique au moins à deux titres.
D’une part, elle intervient auprès de son fils pour qu’il adoucisse les sanctions contre les populations de Tlemcen (l’Algérie actuelle). À ce propos, rappelons que l’unité politique du grand Maghreb s’est désintégrée vers la fin du règne des Almohades, soit lors de la deuxième moitié du 13ème siècle, ce qui a favorisé l’apparition d’un ensemble de gouverneurs locaux autonomes. Entre autres, Tlemcen s’est soustrait à l’autorité du sultan Abi al-Hassan, et s’est déclaré autonome. Ripostant, Abi al-Hassan a imposé un blocus contre cette région. Or, soucieuse du bien-être des populations de Tlemcen, la mère du sultan intervient à plusieurs reprises auprès de lui, pour qu’il mette fin à sa politique répressive.
D’autre part, la mère du sultan devait jouer le rôle d’ambassadrice du Maroc auprès des pays du Moyen-Orient, dont l’Égypte, le Cham (la Syrie actuelle) et le Hijaz (l’Arabie Saoudite actuelle), dans le but d’aider le sultan Abi al-Hassan à nouer des alliances avec ces nations. Mais elle est décédée, avant de ne pouvoir entreprendre son voyage. La belle-mère du sultan, Mariam al-Mariniya, l’a alors remplacée.
Source consultée :
Abd al-Hadi Tazi, al-Mar’ah fi tarikh al-gharb al-islami (Casablanca : Fennec, 1993), 172.