Kharboucha représente à la fois les luttes des tribus contre le makhzen (pouvoir central), les luttes des paysans contre la tyrannie des élites urbaines et les luttes d’une femme artiste contre un homme de pouvoir. Elle a opéré dans le contexte historique précis du 19e siècle, où les tribus se battent encore contre le pouvoir central pour sauvegarder leur autonomie.
Malgré son analphabétisme, elle mènera la résistance dans sa tribu des Oulad Zayd, dans la région d’Abda Doukkala, à Safi, contre Aïssa Tamri ben Omar, caïd d’une tribu voisine et ultérieurement vizir, à la fin du 19e siècle. Son arme : al-Aïta, à la fois appel, chant et engagement politique.
Source :
Osire Glacier, Femmes politiques au Maroc, d’hier à aujourd’hui (Casablanca : Tarik, 2013).
Khalid Khodari, Kharboucha … maraat al-Aïta (Ribat : Mathbaat al-maarif al-jadida, 2008).