Fabrication de l’immobilisme culturel

En présentant les travaux du grand penseur palestinien Edward Saïd dans le cadre de mon cours « Introduction to Middle Eastern Politics », j’ai souligné qu’il critique ceux qui distinguent l’Occident de l’Orient, en associant les idées progressistes à l’Occident, et inversement l’immobilisme au Moyen-Orient.

Une fois le débat ouvert aux étudiant-es, l’un d’eux a expliqué que c’est difficile de ne pas associer l’immobilisme à la culture arabo-musulmane quand on sait que les femmes sont traitées en citoyennes de deuxième classe et que des blogueurs sont flagellés en plein public parce qu’ils ont tout simplement exprimé une opinion politique.

Conclusion du cours : il ne faut pas confondre culture et répression politique. Ce qui distingue la culture de la répression politique c’est l’adhésion choisie des citoyens aux pratiques culturelles de leur pays. Quand ce choix individuel fait défaut, les pratiques sociales sont des produits politiques. Hélas, c’est souvent le cas au Maroc ainsi que dans la totalité des pays arabo-musulmans.

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